Among the different communities in Bolivia, the Guaraní, and Guaraní women in particular, have one of the lowest rates of Internet access and digital skills. The NANUM (mujeres conectadas) project seeks to remedy that situation. In the photo, Ms. Margarita Cuellar observes up close for the first time how a desktop computer and Internet connection work...El pueblo Guaraní y sobre toda las mujeres del pueblo Guaraní son de las poblaciones bolivianas con menor acceso a Internet y con menores capacidades digitales. El proyecto NANUM (mujeres conectadas) busca ir remediando esa situación. En la foto la señora Margarita Cuellar observa de cerca por primera vez el funcionamiento de una computadora de escritorio y su conexión con Internet.

L’importance de mesurer l’égalité entre les hommes et les femmes sur Internet

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Communication and Tech Advisor, Internet Society
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March 7, 2024

La mesure de l’utilisation démographique d’Internet est devenue essentielle pour que les gouvernements puissent planifier et réaliser les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, en particulier l’ODD 5, qui vise à réaliser l’égalité des sexes et à autonomiser toutes les femmes et les filles.

Selon des chiffres récents de l’Union internationale des télécommunications (UIT), 2,6 milliards de personnes ne sont pas connectées, la majorité d’entre elles étant des femmes vivant dans des pays à faible revenu (PFR) et des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (PRFI) (figure 1).

Figure 1 – Pourcentage de la population féminine et masculine utilisant l’internet, 2023. Source : UIT : UIT.

Des études montrent que les raisons de cette disparité sont en grande partie dues à des normes établies et culturelles. Par exemple, une fois que les différences d’éducation et de situation professionnelle entre les hommes et les femmes sont prises en compte (statistiquement), le fait d’être une femme au Myanmar réduit de 42 % les chances d’un individu de posséder un téléphone portable.

Bien que l’utilisation du téléphone mobile ne soit pas directement corrélée à l’utilisation de l’internet – au niveau mondial, 78 % des personnes âgées de 10 ans et plus possédaient un téléphone mobile en 2023 – elle constitue un bon indicateur pour déterminer l’adoption de l’internet, en particulier dans les PFR et les PRFM où les appareils mobiles sont le moyen principal/le plus abordable d’accéder à l’internet. Actuellement, 900 millions de femmes dans les PFR et les PRFM ne seraient pas connectées au haut débit mobile.

Figure 2 – Le graphique montre l’évolution de l’écart entre les hommes et les femmes dans l’Internet mobile de 2017 à 2022, y compris la proportion de femmes qui utilisent l’Internet mobile et l’écart entre les hommes et les femmes dans l’Internet mobile. Notes : Basé sur les résultats de plus de 13 800 enquêtes en face à face dans 12 pays à revenu faible ou intermédiaire et sur des données modélisées pour les adultes âgés de plus de 18 ans. Source : GSMA Intelligence : GSMA Intelligence, 2022.

Des organisations telles que la GSMA, l’UIT et l’OCDE collectent des données sur ces paramètres de haut niveau depuis plusieurs années. Toutefois, l’étendue, la régularité et la granularité de ces données ne sont pas les mêmes que celles d’autres mesures clés associées à l’égalité des sexes, telles que l’éducation et la participation au marché du travail. Il est donc difficile de créer et de mesurer l’effet de politiques et de stratégies fondées sur des données probantes pour combler le fossé.

Combler le fossé grâce aux données

Certains gouvernements, chercheurs et groupes de la société civile ont pris l’initiative de combler ces lacunes au moyen de données quantitatives et qualitatives localisées afin de constituer une base de référence et de mesurer le succès des mesures visant à améliorer les paramètres clés.

Un collectif, composé de la Web Foundation, de l’A4AI, de la GSMA et de l’Association for Progressive Communications, a élaboré une boîte à outils pour la recherche sur l’accès et l’utilisation de l’internet par les femmes, qui guide les recherches impliquant des femmes en fournissant des exemples de questions qualitatives et quantitatives sur divers sujets de recherche. De tels efforts sont constructifs pour surmonter les difficultés liées à l’établissement d’une cohérence permettant une analyse multi-pays/régionale et mondiale.

Des efforts ont également été déployés pour exploiter des méthodes de recensement non traditionnelles, notamment par l’équipe à l’origine de Digital Gender Gaps, qui rassemble des sources de données ouvertes, comme Pulse, et des données publicitaires des médias sociaux, afin de fournir une vision en temps quasi réel de l’égalité entre les sexes. En outre, les données publicitaires des médias sociaux permettent à cette initiative de mesurer l’utilisation de l’internet et des téléphones portables par les filles (âgées de 13 à 17 ans), qui n’ont pas encore été prises en compte dans d’autres efforts de mesure au niveau mondial.

Figure 3 - Capture d'écran de Digital Gender Gaps montrant une carte du monde avec des pays colorés en fonction de leur égalité entre les femmes et les hommes.
Figure 3 – Capture d’écran de Digital Gender Gaps. Source : Écart numérique entre les hommes et les femmes

L’internet mondial, une opportunité pour tous

L’une des actions clés de l’Internet Society consiste à mettre l’internet à la disposition de ceux qui en ont besoin, indépendamment de leur situation géographique et démographique. Il s’agit d’accroître la capacité des communautés mal desservies à établir et à maintenir des réseaux qui combleront la fracture numérique.

Lire : Les femmes derrière Internet

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Photo : © Gustavo Castellanos Echazú