Illustration of Europe in the form of a cloud

Comment l’infrastructure “Cloud Edge” améliore les performances du réseau en Europe

Picture of Katerina Lionta
Guest Author | University of Crete
Catégories:
Twitter logo
LinkedIn logo
Facebook logo
April 17, 2025
En bref
  • Une nouvelle étude examine les améliorations de la latence du réseau dans six pays européens (Allemagne, Finlande, Pologne, Bulgarie, Grèce et Tchèquie) en exploitant l’infrastructure en nuage (cloud-edge).
  • Les résultats démontrent que l’infrastructure “cloud-edge” réduit considérablement la latence du réseau dans tous les pays sélectionnés.
  • La Grèce, la Bulgarie et la Tchécoslovaquie bénéficient beaucoup plus de l’infrastructure en nuage, avec des améliorations de la performance du réseau de plus de 26 %.

Les centres de données sont devenus un élément central de l’infrastructure des services en nuage.

Les fournisseurs de services en nuage construisent généralement des centres de données dans les grandes zones métropolitaines où la plupart des utilisateurs vivent et travaillent. Ces centres de données centralisés (régions d’informatique en nuage) servent d’épine dorsale régionale aux fournisseurs d’informatique en nuage.

Dans certains pays, les fournisseurs de services en nuage établissent des centres de données plus petits et mieux répartis. Bien qu’il ait été démontré que ces données en périphérie des nuages réduisent la latence jusqu’à 55 % pour leurs clients locaux, en raison de leur taille, ils ne fournissent qu’une gamme limitée de services.

Récemment, Georgios Tsiknakis, Antonis Chatzivasiliou et moi-même, à l’université de Crète, avons cherché à valider les précédentes études continentales sur les performances de la périphérie des nuages menées par Martin et Dogar, en se concentrant sur le niveau national.

Nous avons utilisé des machines virtuelles (VM) établies dans chaque région cloud d’Amazon, Google et Azure (Figure 1) en Europe pour mesurer le temps d’aller-retour (RTT) – une mesure de la vitesse/latence du réseau – à partir de sondes RIPE Atlas pour la Bulgarie, la Tchécoslovaquie, la Finlande, l’Allemagne, la Grèce et la Pologne. Nous avons classé les pays en deux groupes en fonction de la disponibilité des régions de cloud, de la diversité géographique et de l’importance stratégique. (En savoir plus sur notre méthodologie).

Carte de l'Europe montrant l'emplacement des machines virtuelles
Figure 1 – Emplacement des machines virtuelles (VM) dans chaque région d’Amazon, Google et Azure en Europe.

Les pays dotés d’une infrastructure en nuage ont un meilleur RTT

Sans surprise, les pays dotés de régions nuageuses atteignent systématiquement des RTT inférieurs à 20 ms pour 80 % des tests de sonde (figure 2). Les bons RTT de la ligne de base pour l’Allemagne et la Pologne ne sont pas uniquement dus aux régions nuageuses situées dans ces pays, mais aussi à la proximité de régions nuageuses dans les pays voisins. Un cas particulier est celui de la Finlande, qui obtient de faibles RTT bien qu’elle n’ait pas de VM à proximité, à l’exception de la sienne. Cela indique que la Finlande dispose d’une excellente connectivité Internet avec l’ensemble de l’Europe.

Graphique linéaire montrant le temps de trajet aller-retour en millisecondes pour les tests vers la Tchécoslovaquie, la Bulgarie et la Grèce.
Figure 2 – Améliorations du RTT avec le “cloud edge” par rapport à la ligne de base pour les pays avec.

Dans les pays dépourvus de machines virtuelles (Grèce, Tchéquie, Bulgarie), l’infrastructure en nuage présente un avantage de 50 à 70 % en termes de performances par rapport à la région en nuage la plus proche située dans un autre pays (figure 3). Par conséquent, les pays les plus proches des régions en nuage situées dans les pays voisins bénéficient davantage que les pays plus éloignés. Par exemple, dans la figure 1, la Tchéquie est plus proche des régions en nuage d’Allemagne et de Pologne que la région en nuage la plus proche de la Bulgarie (Pologne). La Bulgarie est également plus proche que la région en nuage la plus proche de la Grèce (Italie du Nord), ce qui lui permet d’obtenir des RTT moins élevés.

Graphique linéaire montrant le temps de trajet aller-retour en millisecondes pour les tests vers la Finlande, l'Allemagne et la Pologne.
Figure 3 – Amélioration du RTT avec la périphérie du nuage par rapport à la ligne de base pour les pays sans VM.

Étendre l’étude à d’autres pays

Nous reconnaissons que notre travail présente plusieurs limites, notamment :

  • Les mesures ont été effectuées dans seulement six pays pendant quatre jours en mai 2023, ce qui peut ne pas refléter des tendances temporelles plus larges.
  • La géolocalisation des points de vue s’appuie sur MaxMind, mais le manque de données historiques nous a obligés à utiliser des informations de géolocalisation datant de 2024, ce qui risque d’introduire des inexactitudes.
  • En outre, un nombre limité de machines virtuelles a limité notre capacité à effectuer des mesures de référence complètes. Ces facteurs peuvent affecter la précision de nos résultats.

À l’avenir, nous mesurerons les performances dans un plus grand nombre de pays européens et nous prendrons des mesures dans un plus grand nombre de régions d’informatique en nuage, ce qui nous permettra d’avoir une vision complète de l’impact de l’informatique en nuage dans toute l’Europe.

Nous envisageons également d’enquêter à l’échelle de la ville, ce qui pourrait être utile pour les initiatives de villes intelligentes.

Collaborateurs : Georgios Tsiknakis, Antonis Chatzivasiliou.

Adapté de l’article original paru sur le blog de RIPE Labs.

Katerina Lionta est étudiante de troisième cycle au département d’informatique de l’université de Crète et visiteuse à la Fondation pour la recherche et la technologie – Hellas (FORTH). Le Secrétariat général des télécommunications et des postes a financé ce travail.

Contenus traduits

Les versions française et espagnole du contenu disponible sur le site Pulse de l’Internet Society peuvent provenir de services de traduction automatique et peuvent donc ne pas refléter avec exactitude le texte d’origine.

A noter que la version officielle est le texte en anglais.