Les pays d’Afrique de l’Est et du Sud connaissent un ralentissement de la connectivité à l’internet en raison de la coupure de deux câbles sous-marins – EASSy et Seacom – pendant le week-end.
Cette nouvelle intervient alors que le dernier des trois câbles sous-marins récemment endommagés au large de la côte ouest de l’Afrique par un éboulement sous-marin présumé a été réparé.
Lire le rapport 2024 sur les pannes de câbles sous-marins en Afrique de l’Ouest
Selon un représentant du câble EASSy, un navire de réparation de câbles sous-marins a été mobilisé et est en route vers le site de la coupure, qui se situerait entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. En fonction des conditions météorologiques et de l’étendue des dégâts, les câbles devraient être réparés dans un délai de deux semaines.
Entre-temps, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) des pays touchés ont travaillé sans relâche pour réacheminer le trafic via d’autres câbles sous-marins non touchés et augmenter la capacité des câbles terrestres.
Évaluer l’impact
Si nous regardons le Radar de Cloudflare, nous pouvons voir que les coupures ont eu un impact plus ou moins important sur les pays de la côte est de l’Afrique, du Kenya à l’Afrique du Sud.
La Tanzanie a été la plus touchée par la panne, la connectivité Internet ayant chuté de près de 50 % au niveau national, selon l’IODA (figure 9), et le trafic Internet au centre d’échange local, TIX, ayant chuté de près de 90 % (figure 10).
Le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Ouganda ont été les moins touchés par la panne en raison de leur accès à d’autres câbles sous-marins et terrestres et à des écosystèmes de peering plus robustes, grâce auxquels de nombreux réseaux du pays sont connectés les uns aux autres. Cette “interconnectivité” accrue est utile lorsqu’un chemin est défaillant et permet de réacheminer rapidement le trafic internet via un autre chemin.
Ces facteurs contribuent à faire de l’internet dans ces pays l’un des plus résistants d’Afrique (voir le graphique ci-dessous).