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L’internet reste accessible en Afrique malgré de nouvelles coupures de câble

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Resilience Insights, Internet Society
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May 13, 2024

Les pays d’Afrique de l’Est et du Sud connaissent un ralentissement de la connectivité à l’internet en raison de la coupure de deux câbles sous-marins – EASSy et Seacom – pendant le week-end.

Cette nouvelle intervient alors que le dernier des trois câbles sous-marins récemment endommagés au large de la côte ouest de l’Afrique par un éboulement sous-marin présumé a été réparé.

Lire le rapport 2024 sur les pannes de câbles sous-marins en Afrique de l’Ouest

Selon un représentant du câble EASSy, un navire de réparation de câbles sous-marins a été mobilisé et est en route vers le site de la coupure, qui se situerait entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. En fonction des conditions météorologiques et de l’étendue des dégâts, les câbles devraient être réparés dans un délai de deux semaines.

Entre-temps, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) des pays touchés ont travaillé sans relâche pour réacheminer le trafic via d’autres câbles sous-marins non touchés et augmenter la capacité des câbles terrestres.

Évaluer l’impact

Si nous regardons le Radar de Cloudflare, nous pouvons voir que les coupures ont eu un impact plus ou moins important sur les pays de la côte est de l’Afrique, du Kenya à l’Afrique du Sud.

Graphique de séries chronologiques montrant les tendances du trafic Internet au Kenya du 8 au 13 mai
Figure 1 – Évolution du trafic Internet au Kenya du 8 au 13 mai. Source : Cloudflare Radar.
Graphique de séries chronologiques montrant les tendances du trafic Internet en Ouganda du 8 au 13 mai
Figure 2 – Évolution du trafic Internet en Ouganda du 8 au 13 mai. Source : Cloudflare Radar.
Graphique de séries chronologiques montrant les tendances du trafic Internet en Tanzanie du 8 au 13 mai
Figure 3 – Évolution du trafic Internet en Ouganda du 8 au 13 mai. Source : Cloudflare Radar.
Graphique de séries chronologiques montrant les tendances du trafic Internet au Rwanda du 8 au 13 mai
Figure 4 – Évolution du trafic Internet au Rwanda du 8 au 13 mai. Source : Cloudflare Radar.
Graphique de séries chronologiques montrant les tendances du trafic Internet au Malawi du 8 au 13 mai
Figure 5 – Évolution du trafic Internet au Malawi du 8 au 13 mai. Source : Cloudflare Radar.
Graphique de séries chronologiques montrant les tendances du trafic Internet au Mozambique du 8 au 13 mai
Figure 6 – Évolution du trafic Internet au Mozambique du 8 au 13 mai. Source : Cloudflare Radar.
Graphique de séries chronologiques montrant l'évolution du trafic Internet à Madagascar du 8 au 13 mai
Figure 7 – Évolution du trafic Internet à Madagascar du 8 au 13 mai. Source : Cloudflare Radar.
Graphique de séries chronologiques montrant les tendances du trafic Internet en Afrique du Sud du 8 au 13 mai
Figure 8 – Évolution du trafic Internet au Mozambique du 8 au 13 mai. Source : Cloudflare Radar.

La Tanzanie a été la plus touchée par la panne, la connectivité Internet ayant chuté de près de 50 % au niveau national, selon l’IODA (figure 9), et le trafic Internet au centre d’échange local, TIX, ayant chuté de près de 90 % (figure 10).

Graphique de séries chronologiques montrant la connectivité Internet en Tanzanie du 8 au 13 mai, y compris une chute de 50 % entre 8h00 et 11h00 UTC le 12 mai.
Figure 9 – Connectivité Internet en Tanzanie du 8 au 13 mai. Source : IODA
Graphique de séries chronologiques montrant le trafic Internet au Tanzania Internet Exchange du 6 au 12 mai.
Figure 10 – Trafic internet passant par le Tanzania Internet Exchange du 6 au 12 mai. Source : TIX : TIX.

Le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Ouganda ont été les moins touchés par la panne en raison de leur accès à d’autres câbles sous-marins et terrestres et à des écosystèmes de peering plus robustes, grâce auxquels de nombreux réseaux du pays sont connectés les uns aux autres. Cette “interconnectivité” accrue est utile lorsqu’un chemin est défaillant et permet de réacheminer rapidement le trafic internet via un autre chemin.

Ces facteurs contribuent à faire de l’internet dans ces pays l’un des plus résistants d’Afrique (voir le graphique ci-dessous).