Au cours des dernières 48 heures, la connectivité Internet au Tchad a été fortement dégradée, apparemment en raison d’attaques du groupe d’activistes soudanais Anonymous.
Le site de sécurité Dark Reading rapporte que les Anonymous soudanais ont revendiqué l’attaque de Sudachad, l’un des principaux fournisseurs de télécommunications du Soudan.
Comme l’indique notre rapport Pulse sur le Tchad, le pays est très mal classé en ce qui concerne la résilience de l’internet, de sorte qu’une attaque contre un seul fournisseur de télécommunications a gravement affecté la connectivité à l’internet pour l’ensemble de la population.
Mesures de la connectivité Internet au Tchad
IODA (Internet Outage Detection and Analysis) a montré la panne très clairement dans ses mesures :
Cloudflare Radar montre une baisse similaire du trafic, ainsi qu’une baisse ultérieure :
Dark Reading a publié un article faisant référence à une chaîne Telegram du groupe Anonymous Sudan, dans laquelle le groupe revendiquait une attaque contre Sudachad, le plus grand fournisseur de télécommunications du Tchad. De nombreux rapports sur X(exemple) ont confirmé l’envoi de ces messages.
Le manque de résilience de l’Internet au Tchad
Si l’on regarde le rapport Pulse pour le Tchad, le pays a un score de résilience Internet de 24% et se classe 46ème au niveau régional. Le Tchad se classe également ” mauvais ” pour la diversité des fournisseurs de transit et ” très mauvais ” pour la diversité des fournisseurs d’accès Internet de détail, ce qui indique qu’il y a très peu de choix de fournisseurs d’accès Internet pour les utilisateurs au Tchad.
Le rapport indique également que seulement 18 % de la population tchadienne utilise activement l’internet, ce qui montre qu’il existe une marge de progression importante.
D’après les mesures actuelles, l’attaque semble avoir été atténuée (ou terminée) et la connectivité Internet a été rétablie. Il est à espérer qu’au fur et à mesure que la connectivité se développera dans le pays, on envisagera d’accroître la résilience afin qu’une attaque de ce type n’ait pas autant d’impact sur l’accès à l’internet qu’elle en a eu aujourd’hui.